Objets, meubles, pièces ou immeubles cubiques et entièrement en bois différents

jeudi 13 octobre 2016 , par Joël Auxenfans

Le sujet vise à ce que les élèves rencontrent et pratiquent les codes de la perspective qui permet de représenter des volumes dans l’espace :

. soit la perspective appelée « cavalière », dont les arrêtes sont parallèles et conservent leurs dimensions,
. soit la perspective appelée « conique », parce que les arrêtent « fuient » vers des points situés à l’horizon et que les dimensions se réduisent avec l’éloignement par rapport au spectateur.

Demander de représenter des objets puis des meubles et des pièces ou immeubles a l’intérêt de faire pratiquer aux élèves ce code de représentation - même avec des erreurs, car on n’est pas (encore) en école d’architecture. Cela peut aider les élèves à penser les choses dans l’espace, même pour leur vie quotidienne, et ils peuvent surtout y trouver un plaisir et une envie d’y revenir plus tard.

Mais pour ne pas en rester là, et pour inscrire ce travail dans une relation à l’histoire de l’art qui aille au delà de l’invention de la perspective opérée mathématiquement, par les artistes de la Renaissance italienne (Alberti et Brunelleschi, mais aussi Mantegna et tant d’autres), j’ai demandé aux élèves de traiter toutes les surfaces et les faces de leurs volumes comme si elles étaient en bois d’essences différentes, avec des teintes et des veines, un fil différents.

Ainsi venaient à se marier ou à se contredire des systèmes de lignes divers : ceux rectilignes de la perspective de volumes cubiques, et celle, aléatoire, souple et généreuse, des lignes du bois et des teintes boisées. Des exemples ont été montrés aux élèves des faux bois peints par Braque et Picasso dans leurs natures mortes cubistes, ou bien les faux bois des artisans qui décorent les intérieurs ou les portails en bois repeints des immeubles haussmanniens à Paris.

Au final j’ai évalué le travail en valorisant soit la perspective lorsqu’elle suppléait une peinture peu aboutie, ou au contraire en valorisant les effets boisés même si la perspective n’était pas toujours très bien comprise, afin que les élèves soient au maximum valorisés.
Ce ne sont là que des rencontres brèves, partielles et subjectives, mais elles peuvent aider les élèves à avancer dans la maturation de leur singularité.

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