Le film "l’Armée du Crime"

par Marianne Finaltéri

Vendredi 19 mars, trois classes de 3ème sont allés voir le film de R. Guédiguian, l’Armée du Crime (sorti en 2009) au cinéma de Châtillon. Les élèves de 3ème 2 travaillent dans le cadre du projet "voyages, migrations et langues" sur la Résistance pratiquée par les immigrés pendant la Seconde Guerre mondiale. Les élèves de 3ème 2 et de 3ème 3 devaient choisir un personnage et rédiger un compte-rendu de ce qu’ils ont appris sur ce personnage au cours du film, en complétant éventuellement par des recherches personnelles. Les élèves ont principalement utilisé le site Wikipedia pour leurs recherches. Les photographies sont extraites de l’encyclopédie libre. Voici quelques extraits de leurs travaux.

Missak Manouchian :

Manouchian

Missak Manouchian était un poète français d’origine arménienne. Il est né le 1er septembre 1906 et est fusillé au fort du Mont Valérien le 21 février 1944.
Dans le film, nous voyons Manouchian arrêté chez lui par deux policiers l’accusant d’être un communiste. En prison, il reçoit une valise remplie de nourriture qu’il partage avec ses camarades de prison. Il parle de son départ d’Arménie à ses compagnons qui arrivent ensuite à le persuader de signer un papier disant qu’il n’est pas communiste. A sa sortie, il retrouve Mélinée, sa femme.
Un homme, envoyé par Londres, lui demande de rejoindre la Résistance armée mais il répond qu’il lui faut de temps pour réfléchir. C’est ainsi qu’est fondé le groupe Manouchian. Mais Missak doit apprendre à tirer, même si sa conscience lui interdit de tuer. Son premier attentat, dans le film, consiste à tuer une patrouille de la Wehrmacht. Il arrive à vaincre ses émotions et lance la grenade au milieu des soldats. Il multiplie les attentats et commence à se faire rechercher. Ses chefs lui demande de faire des dégâts plus spectaculaires. Missak ordonne donc l’assassinat du général Julius Ritter qui commande le STO en France.
La police française arrête un homme du groupe qui dénonce tous ses anciens amis après avoir été torturé. Une fois qu’ils sont tous arrêté, les SS décident de faire une affiche de propagande avec leurs portraits en médaillon, l’Affiche rouge. Missak et ses compagnons seront ensuite fusillés au fort du Mont Valérien. Seule sa femme Mélinée a survécu.

Nicolas, 3ème 2

Mélinée Manouchian :

Mélinée Manouchian

Mélinée Manouchian, compagne dans la vie et dans la résistance de Missak Manouchian, le soutient lors de son arrestation alors qu’il fut accusé d’être communiste. Avec courage, elle vint le voir dans un camp de prisonniers où il fut placé, pour lui donner à manger. Mais elle n’a pas pu le voir et ce sont les Allemands qui lui ont donné cet approvisionnement. Malgré l’arrestation de Missak, Mélinée continue de coller des affiches et de distribuer des tracts pour la résistance.
Quelques temps plus tard, dans la nuit, Missak rentra chez lui et retrouva Mélinée qui fut si heureuse de le revoir. Croyant qu’il s’était échappé, Missak lui explique qu’il a signé un papier disant qu’il n’était pas communiste. La honte le rouge. Comme il manque de force, Mélinée s’occupa et veilla sur « son petit orphelin »
Elle n’est pas au courant des attentats de Missak et de ses compagnons car il ne veut pas la mettre en danger en cas d’arrestation. Un jour, cependant, Mélinée remet une arme à Missak et lui demande de lui dire pour une fois où il va. Missak lui répond mais sans préciser ce qu’il va faire. Il lui dit simplement qu’il faut qu’elle se cache pour la nuit et que si elle retrouve un torchon accroché à la fenêtre le lendemain, ce sera le signe de son arrestation. Le lendemain, elle s’aperçoit que le torchon est toujours là et se met à pleurer car celle sait ce qui va lui arriver et qu’elle ne le reverra plus jamais. N’était pas au courant des actions du groupe, Mélinée échappe aux arrestations et continua le combat de la résistance tandis que Missak et ses amis furent arrêtés, torturés et fusillés.

Sophie, 3ème 2.

J’ai beaucoup aimé ce film, car il est très intéressant et à la fois émouvant. Mais je n’ai pas trop aimé quand ils nous ont monté les scènes de torture… bien que cela nous montrait vraiment la réalité.

Manel, 3ème 2.

Olga Bancic :

Bancic

Olga Bancic, née en 1912 en Russie, est la sixième enfant d’une famille juive modeste. En 1938, elle part pour la France pour suivre des études à la faculté de lettres. Elle épouse Alexandre Jar. En 1939, elle donne naissance à une fille, Dolorès (qu’elle nomme ainsi en hommage à la combattante républicaine espagnole Dolorès Ibarruri). En 1940, pendant l’occupation allemande, Olga Bancic confie Dolorès à une famille française et s’engage dans la FTP-Moi sous le pseudonyme de Pierrette. Son rôle est d’amener les armes au reste de son groupe. Elle avait aussi participé indirectement à une centaine d’attaques . En novembre 1943, Olga est arrêtée rue du Dr Brousse à Paris par la Brigade Spéciale (c’est Pétra qui a dénoncé leur groupe) en même temps que Marcel Rayman, pendant une action. Elle fut jugée le 17 février 1944 dans le « procès des 23 » de l’Affiche Rouge. Le 19 février 1944, elle est condamnée à mort comme ses camarades, par une cours martiale allemande réunie à Paris. Deux jours plus tard, les 22 hommes du groupe Manouchian sont fusillés au Mont Valérien tandis que Olga est transférée en Allemagne. Emprisonnée à Stuttgart, elle est décapitée à la hache, le 10 mai 1944, le moi de son 32ème anniversaire. Avant de mourir elle avait écrit une lettre à remettre à sa fille.
Personnellement, j’admire Olga Bancic, car elle a laissé son enfant et sa vie privée pour combattre une cause que même les Français n’ont pas toujours su faire, dans le but de libérer la France.

Dallah, 3ème 2.

Thomas Elek :

Elek

Thomas Elek est de nationalité hongroise. A 19 ans, il est étudiant. Il vit chez ses parents ; sa mère tient un restaurant et son père ne fait que lire toute la journée. Il veut devenir physicien. A son lycée, il dessine le signe des communistes sur un mur, et un élève le traite de « youpin » ? Thomas commence alors à se battre en l’étranglant. Il va chez le directeur qui lui dit de ne plus faire ça sous peine de gâcher son avenir. Il rentre à la maison en disant à sa mère qu’il en a assez qu’on le traite de « youpin » et que la prochaine fois, il tuera le premier qui lui dirait cela. Quelques jours plus tar, il prend un livre de son père qui était une veille édition du Capital de Karl Marx. Il va dans sa cachette avec son petit frère. Il découpe, avec un cutter et une équerre, toutes les pages du livre et ne laisse que le contour dans lequel il met une petite boite en carton avec une bombe à retardement. Ensuite, il va dans une librairie où il y a une fête avec des habitants et des SS. Il pose le livre et s’en va dehors pour fumer. Il rejoint son petit frère et ils regardent ensemble l’explosion.
Quand il découvre sur l’extérieur du restaurant de sa mère une affiche marquée « restaurant juif », il demande à sa mère ce que c’est. Elle lui répond que c’était des Miliciens qui l’avaient mise là et qu’il ne faut pas l’enlever. Thomas répond qu’il s’occupera d’eux.
Manouchian et sa compagne, Mélinée, viennent au restaurant et demandent Thomas pour le faire entrer dans leur groupe de résistants. Quand il fait partie de l’équipe Manouchian, il est sous la responsabilité de Joseph Boczov. Ensemble, ils regardent un attentat contre des Allemands.
Quand les Miliciens entreprennent leurs rafles et saccagent le restaurant de la famille de Thomas, son père, sa mère et son frère vont se réfugier dans une maison tenue par une dame française. La police française arrête tous les membres du groupe Manouchian. Ils sont emmenés au commissariat et sont torturés. Ils sont pris en photo par des journalistes pour faire l’Affiche Rouge et tous les membres du groupe Manouchian sont fusillés par les SS au Mont Valérien. Thomas Elek est accusé de 8 déraillements.

Gaetan, 3ème 2

Célestino Alfonso

Alfonso

Dans le film, son nom est prononcé pour la première fois dans l’autocar qui les emmène au poste de police, lui et les autres membres du groupe de résistants Manouchian : « Célestino Alfonso, mort pour la France ».
Il est né en 1916 en Espagne. Il fait partie des Brigades Internationales : il est volontaire et défend la République espagnole lors de la guerre civile en Espagne engendrée par la dictature de Franco.
EN 1942, il entre dans la Résistance. Arrêté, il est déporté en Allemagne. Mais au bout de six mois de camp, il s’évade, rejoint Paris, et devient chef du groupe des FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans de la Main d’œuvre Immigrée). Ouvrier menuisier, il est aussi responsable des Jeunesses Communistes à Ivry.
Le service de renseignements FTP-MOI organise des sabotages et des attentats. Après 4 mois de filatures, la direction militaire de la MOI avise Marcel Rayman, Léo Kneler et Célestino Alfonso de préparer une attaque contre un dignitaire allemand. Le 28 septembre 1943, Célestino Alfonso rire sur l’officier SS quand il monte dans sa voiture en sortant de sa résidence. Par la presse, les combattants apprennent qu’ils ont tué Julius Ritter, le responsable du STO (Service du Travail Obligatoire) en France.
Célestino Alfonso est arrêté en octobre 1943 et est fusillé au fort du Mont Valérien le 21 février 1944, avec 21 autres membres du groupe. Son nom figure sur l’Affiche rouge éditée par les nazis en 1944 : « Alfonso, Espagnol rouge, 7 attentats » (rouge signifie qu’Alfonso était communiste).

Manon R., 3ème 3

Joseph Boczov :

Boczov

Joseph Boczov , né le 3 août 1903 en Hongrie, est un ingénieur chimiste, juif, qui s’est engagé dans la résistance et qui rejoint le groupe Manouchian dont il est l’un des membres fondateurs en 1942. Il devient le chef du 4è détachement dit des « dérailleurs » grâce à son expérience dans les Brigades internationales durant la guerre d’Espagne. Sa profession d’ingénieur chimiste fait de lui un grand spécialiste en explosifs.

Pierre, 3ème 3

Boczov vit dans le même quartier que Thomas Elek. Il lui rend parfois visite au restaurant que tient sa mère. On le voit apparaître lors d’un dîner entre amis. Il prévient les jeunes résistants des dangers qu’ils encourent. Après l’attentat d’Elek contre la librairie, il le sermonne et lui révèle qu’il le suit depuis plusieurs jours. Il lui interdit alors l’accès à sa planque.
On le revoit ensuite quand le groupe a été formé. Il explique à Thomas Elek, dont il est devenu le « tuteur », le mode de fonctionnement des attentats. Il lui détaille le rôle de chacun et lui montre le déroulement d’un attentat en réel.

Alexandra, 3ème 3

Filé depuis le 24 septembre 1943 par les Brigades spéciales des Renseignements généraux, Joseph Boczov se cache à Paris. Il est arrêté le 27 novembre 1943, accusé d’avoir accompli 20 attentats. Son nom figue sur l’Affiche rouge faite par les Allemands, avec le texte suivant : « Boczov, juif hongrois, chef dérailleur, 20 attentats ».

Stefan, 3ème 3

Marcel Rayman :

Marcel Rayman

Jeune juif d’origine polonaise, Marcel Rayman est, au début du film, accompagné de l’un de ses amis de natation, de sa petite amie et de son frère (qui est son point faible). Il entre vraiment dans la résistance lorsque Missak Manouchian lui propose de rentrer dans les FTP-MOI. Auparavant, il organisait des actes de résistance en solo, notamment lorsqu’il apprit que son père avait été déporté. Il décide alors de tuer le moindre soldat allemand qu’il voit. Sa technique consiste à demander « du feu » pour une cigarette à un soldat allemand. Puis, lorsque celui-ci détourne son attention, Marcel Rayman lui tire dessus. Toute la violence de ce geste est dictée par la vengeance vis à vis de son père. Après avoir fait ses actes de résistance en solitaire, il décide de rejoindre le groupe des FTP-MOI dirigé par Missak Manouchian.
Dans ce groupe, il découvre une nouvelle façon de résister à l’occupant. En effet, le chef préconise d’abord la prudence à la précipitation en évoquant la méthode des deux défenses et d’une attaque. En compagnie de plusieurs des collègues de son groupe, il exécute plusieurs personnes dont le général Julius Ritter.
La police le soupçonne à cause d’une dénonciation, ce qui précipite son arrestation, celle d’Olga Bancic, ainsi que de Simon Rayman. Après cette arrestation, il est fusillé au fort du Mont Valérien, le 21 février 1944 avec 21 membres du groupe Manouchian.

Yanis, 3ème 3

Simon Rayman :
Simon Rayman est le jeune frère de Marcel Rayman, un résistant, lors de l’occupation de la France par l’Allemagne nazie. Il n’est pas beaucoup présent dans le film l’Armée du Crime car il n’est pas un personnage ayant fait beaucoup de résistance à cause de son jeune âge. Malgré ça, il faut tout pour aider les FTP-MOI. Marcel Rayman est un jour dénoncé et arrêté, en 1943. Mais Simon était toujours avec lui et a essayé de s’échapper lors de son arrestation. Mais il a vite été rattrapé par la police. Son père a été déporté et est probablement mort dans un camp. Simon a 14 ans, bientôt 15, quand il se fait arrêter et voit tous ses camarades se faire torturer dont son frère. Interné au camp de Compiègne, il est déporté à Buchenwald le 19 janvier 1944. Rescapé, il est ramené à Paris en 1945.

Clément, 3ème 2

Voir en ligne : Chanson "l’Affiche rouge" par Léo Ferré

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