Dessins en figures noires, dessin d’animation sur le thème du colonialisme

(actualisé le ) par Joël Auxenfans

Vu les difficultés voir le complexe de nombreux élèves pour dessiner correctement et de manière fonctionnelle et proportionnée le corps humain, il a semblé à propos de leur fournir une méthode pour réussir et oser pratiquer le dessin représentant des figures humaines. Cette méthode doit également servir de moyen d’expression créatif pour les élèves plus habiles ayant une pratique du dessin par ailleurs.

Cette méthode consiste à s’observer soi-même et compter les différentes articulations de notre corps : le cou, les épaules, les coudes et les poignets en haut, le bassin, les hanches, les genoux et les chevilles en bas (j’ai simplifié en n’insistant pas trop sur les articulations des doigts de mains et de pieds). Entre chaque articulation représentée par une boule, on dessine les parties de membre qui sont mises en mouvement par ces articulations.

Cela revient à dessiner en ayant en tête ces pantins articulés en bois que l’on trouve chez les marchands de fournitures de beaux arts... On a donc procédé par une première feuille de dessin de pure pratique d’entrainement, qui a donné déjà de beaux résultats que l’on voit en premier ci-dessous.

Ces figures noires sont dans l’esprit des magnifiques personnages en ombres chinoises de la pionnière de l’animation, Lotte Reiniger, dont les élèves ont vu plusieurs extraits de ses chefs-d’oeuvres réalisés dans les années 20, ainsi qu’un court documentaire sur cette artiste. Les liens vers ces informations figurent sur un document joint à cet article et auquel les élèves ont eu accès. En particulier, "Les aventures du prince Ahmed (1926) est remarquable, comme tous les autres films que cette réalisatrice de génie a créés.

Mais l’Histoire qui nous a tous fait n’est pas faite que de merveilleux. Les élèves ont vu un autre exemple de film d’animation dessiné, celui de Berthold Bartoch, "L’idée", réalisé en 1931 à partir de dessins du dessinateur et graveur belge génial Franz Mazereel, et animé d’un esprit de critique sociale typique des années 30.

Partant cette fois du thème du colonialisme dont les recherches universitaires en Histoire célébraient en 2020 le 60ème anniversaire de la fin officielle, les élèves ont eu à dessiner une autre planche de dessins en figures noires articulées en dessin en s’inspirant d’extrait choisis de l’ouvrage de chercheurs, écrit Sous la direction de Marc Ferro
« Le livre noir du colonialisme, XVIème – XXIème siècle, de l’extermination à la repentance » Coll. Pluriel. Éd. Robert Laffont 2003.

La deuxième planche de dessins en figures noires réalisée par les élèves fut ainsi moins merveilleuse que la première, mais tout aussi expressive et formatrice, aussi bien du point de vue du dessin que de l’appréhension historique du monde dans lequel ils vivent. cette production des élèves est visible en deuxième partie de la série d’images ci-dessous. Cette expérience montre que deux types de démarche, onirique ou engagée, peuvent exister voire se conjuguer, au plus grand bénéfice de la capacité de création.