TV Lobotomie

tableaux et affiches

jeudi 11 janvier 2018 , par Joël Auxenfans

Après un premier trimestre consacré à " l’image de l’humain", son histoire des formes et les hypothèses actuelles de créations que peuvent en faire les élèves, le deuxième trimestre va aborder la "connaissance", à travers, tout d’abord, le rapport actuel des enfants aux écrans et réciproquement.

Pour cela, il leur a été présentée la conférence "TV Lobotomie, la vérité scientifique sur les effets de la télévision", du chercheur en neurosciences à l’INSERM Michel Desmurger, qui a publié un ouvrage en 2006 du même titre, chez Max Milo.
Il est d’ailleurs particulièrement recommandé aux parents de visionner également cette conférence, pour qu’ils puissent prendre la mesure des effets de la télévision sur les enfants :
https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY .
Un PDF joint à cet article, présente une partie des visuels de cette conférence.
On peut aussi se reporter à cet exposé par deux pédiatres :https://www.youtube.com/watch?v=9-eIdSE57Jw

On a donc procédé en trois phases qui se sont succédé ou combiné :

a ) visionnage de la conférence, qui a surpris de nombreux élèves par l’ampleur des révélations scientifiques sur les effets toxiques de la télévision et des écrans. Cela a créé parfois un débat , parce que des élèves avaient du mal à reconnaître l’emprise et la prédation dont ils sont l’objet en tant que consommateurs courants ou assidus des écrans.

b) Il a alors été proposé aux élèves de prendre la mesure de leur exposition personnelle quotidienne aux écrans, sous la forme d’un tableau comptabilisant le temps d’exposition aux écrans à la journée sur quatre semaines, avec signature des parents à la fin de chaque semaine. Cela signifiait qu’une sorte de collaboration s’établissait entre enfants, parents, professeur.
Les résultats confirme la tendance exposée par Michel Desmurger, d’une moyenne de 2H45 quotidienne d’exposition à la télévision sans compter les autres écrans qui jouent un rôle cumulatif. Le but de cette mesure est d’objectiver sans porter de jugement, mais plutôt d’aider les élèves à mesurer le degré d’addiction que ces chiffres rendent manifeste. Après cette mesure, libre aux enfants et aux parents de prendre leurs dispositions.

c) Enfin, en s’appuyant sur des polices de caractères typographiques mises à leur disposition, les élèves ont eu à créer une affiche noir et blanc, sur le thème de l’interpellation du public du collège à propos de la menace que constitue l’exposition excessive aux écrans pour la scolarité, la santé, le sommeil, les facultés d’attention et de concentration, le langage, l’image de soi, les stéréotypes sexistes, la violence, l’indifférence à la souffrance d’autrui,l’alimentation, la sédentarité, le développement physiologique, l’espérance de vie, etc.
Ces affiches devaient être visibles, lisibles, compréhensibles, mais jouer sur la langue et les formes de composition typographique pour faire preuve de qualités d’arts graphiques. De nombreux exemples de travaux de graphistes professionnels reconnus et historiques ont été présentés aux élèves.

On a constaté que les travaux rendus par les élèves révélaient une double prise de conscience : celle concernant les effets délétères de la télévision, mais aussi celle concernant la responsabilité visuelle de n’importe qui décide d’interpeler autrui publiquement par le moyen d’une image constituée de mots. Ce sont là en principe des signes d’une acquisition qui sert la formation à la citoyenneté et à l’observation attentive et lucide du monde culturel et médiatique d’aujourd’hui dans lequel ces futurs citoyens évoluent en immersion au quotidien.

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