Un sujet triste avec des couleurs vives.

Peinture

Mosaïque Production des élèves Arts Plastiques

vendredi 3 juin 2016 , par Joël Auxenfans

Après avoir visionné « Les parapluies de Cherbourg » (1964) de Jacques Demy, l’un des premiers rares grands films de création cinématographique à aborder dans son récit les conséquences douloureuses en France de la Guerre d’Algérie, les élèves ont donc planché sur un travail de peinture.

La musique et les chants, composés par Michel Legrand et qui parcourent d’un bout à l’autre le film, répondent à des plans de couleurs vives, soit projetées, soit peintes, soit dans les costumes, les décors, les accessoires ou les maquillages. Le paradoxe est que ces couleurs vives interviennent tout au long du film alors même que les protagonistes de l’histoire vont vivre une séparation due à la guerre, un chagrin immense qui va bouleverser leur vie, et réorienter leur existence future.

Aussi, il a semblé intéressant de faire employer par les élèves la couleur – les couleurs vives en particulier, ou apparaissant vives par contrastes avec d’autres – pour traduire l’inexprimable tristesse ressentie parfois et lui donner une présence supportable, transcendée dans la continuation de la vie présente et à venir. La couleur comme antidote ou comme écriture pacifiée de la tristesse.

Les travaux produits, dans leur diversité de sujets (nostalgie, deuil, souffrance, mélancolie, suicide, rupture ou déception amoureuse, solitude, conflit ou guerre,…) montre l’efficacité de la couleur à restituer la tristesse dans un plus vaste ensemble qui rende goût à une possibilité immédiate ou future de bonheur.

Ne serait-ce que celui consistant à contempler que malgré ou parfois à travers le chagrin, l’expression artistique est capable de produire des formes ou instants souvent inouïs d’apaisement, de justesse, d’émerveillement et de beauté.

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